Quand ma carrière m’a poussée à bout : pourquoi j’ai décidé de consulter une coach
Un environnement toxique, du harcèlement et un placard professionnel : découvrez pourquoi j’ai décidé de faire appel à une coach pour reprendre ma vie professionnelle en main.
Une carrière marquée par les défis
Cela fait aujourd’hui plus de 18 ans que je travaille. Ces années de carrière n’ont pas toujours été un long fleuve tranquille. Dès le départ, je me suis retrouvée dans des environnements qui, avec le recul, étaient totalement malsains, voire toxiques. Ces expériences, bien qu’éprouvantes, m’ont forgée, mais elles ont aussi failli me briser. À un moment, j’ai compris qu’il fallait que je reprenne le contrôle, que je trouve des solutions pour sortir de cette spirale destructrice. C’est ce cheminement qui m’a menée à consulter une coach.
Des débuts entre mensonges et pression constante
En tant que jeune consultante, je me suis retrouvée propulsée dans un univers où le mensonge semblait être une compétence attendue. J’ai dû inventer des expériences que je n’avais pas, masquer le nom de la société qui m’employait, et suivre des consignes floues dans ce que j’appelais, en riant jaune, une guerre des cabinets. Si ce rôle d’« agent secret » pouvait sembler excitant au début, la réalité s’est vite révélée épuisante, tant physiquement qu’émotionnellement.
Les missions que l’on me confiait n’arrangeaient rien. J’étais toujours celle qu’on envoyait sur les projets difficiles, parfois même voués à l’échec. À cette époque, j’étais prête à tout pour prouver ma valeur, quitte à me mettre dans des situations intenables. Je n’avais aucune idée des limites à poser et encore moins du droit de dire non.
Harcèlement et avertissement : l’effondrement
Avec le recul, je réalise que j’ai également été victime de harcèlement. Mais à l’époque, j’étais tellement immergée dans un stress constant que je ne le reconnaissais pas. Ces comportements, pourtant évidents aujourd’hui, faisaient partie du quotidien.
Le point de rupture est survenu lorsque j’ai reçu un avertissement de travail pour une erreur mineure. Cet événement a été un électrochoc. Dans mon esprit, cela signifiait : « Prochaine erreur, et c’est la porte. » Cet avertissement n’était pas seulement une sanction, c’était aussi un message clair de ma hiérarchie. Quelques semaines plus tard, on m’a assignée à une mission en pré-embauche avec un ultimatum tacite : réussir et partir, ou être licenciée.
Une mission sous pression maximale
Je me souviens encore du stress qui m’a envahie en commençant cette nouvelle mission. Dès mon premier jour, le client m’a lancé : « Vous êtes trop jeune et pas assez expérimentée pour vous imposer face aux hommes que vous allez avoir en face. » Autant dire que le ton était donné.
Et pourtant, malgré cette pression écrasante, j’ai réussi à faire mes preuves. Après trois mois de travail acharné, le client m’a proposé le poste en interne. Sans rien connaître de ma situation délicate, il m’a même permis de négocier au passage une augmentation conséquente. Celui-là même qui allait devenir mon futur manager m’avait alors dit : « Ce que tu demandes est énorme pour ton âge, mais au vu de ton travail, je vais me battre pour te l’obtenir. » Ce qu’il fit.
Un souffle d’air frais, mais de courte durée
Ce changement a marqué une parenthèse bienvenue dans ma carrière. Pour la première fois, j’ai travaillé avec un manager bienveillant avec moi, qui m’a aidée à développer mes compétences et à prendre confiance en moi. Cette période m’a permis de développer une réelle expertise en gestion de projet, en organisation et en management transverse.
Malheureusement, cette parenthèse a pris fin lorsqu’il a quitté l’entreprise quelques années plus tard. Son remplaçant ne savait pas comment me gérer et a choisi la voie la plus simple pour lui : m’éloigner des projets intéressants et me placer dans une position passive. Progressivement, j’ai perdu confiance en moi. Chaque jour devenait un peu plus difficile à vivre.
La rencontre qui a tout changé
C’est dans cet état d’esprit que je me suis tournée vers le coaching. Ironiquement, c’est un ancien manager, celui qui avait participé à mon harcèlement, qui m’a parlé de cette solution. Il m’a recommandé une coach qu’il connaissait et, n’ayant rien à perdre, j’ai suivi son conseil.
À ce moment-là, je ne savais pas encore que ce coaching serait le point de départ d’une transformation profonde dans ma vie professionnelle et personnelle. Mais avec le recul, je réalise aussi que ce premier coaching était loin d’être parfait…
Dans mon prochain article, je vous raconterai comment cette expérience s’est déroulée et pourquoi elle n’a finalement pas répondu à mes attentes.
Et vous ?
Avez-vous déjà fait appel à un coach professionnel ? Était-ce une démarche personnelle ou le résultat d’une suggestion de votre entourage ou de votre entreprise ? Partagez vos expériences en commentaire, je serais ravie d’échanger avec vous !